Bonjour à vous tous, descendants de Léon Haulet et Hortense ou Irma Magis !
Tante Geneviève ( Colback ), veuve de Léon Haulet ( l’auteur des lettres ) , m’avait remis en son temps une copie de la correspondance de Léon avec ses parents dont elle avait, sans doute, confié les originaux à son fils, Marc.
Arrivé à l’âge de la pension, j’ai enfin pris le temps de les encoder dans mon ordinateur, ce qu’il était grand temps de faire car les copies commençaient à s’abîmer.
J’ai d’abord transmis ce document à ma fratrie ainsi qu’à certains cousins germains ( que je sais intéressés par l’histoire familiale ), avec lesquels j’ai gardé un contact plus proche ou dont j’avais l’adresse courriel, ainsi qu’aux petits-filles de Léon Haulet, en les invitant à le transférer à ceux qu’ils pensaient susceptibles d’être intéressés.
D’emblée, Philippe Haulet ( fils d’Albert ), qui se débrouille mieux que moi en informatique, me transmettait, dans les jours qui suivirent, une adaptation de la lettre à l’état brut pour l’internet en l’agrémentant de photos, renseignements et documents divers, ce qui rend la lecture beaucoup plus agréable et plus intéressante…ainsi cette transcription devient-elle une œuvre familiale!
Comme l’écrit Philippe dans son introduction, notre oncle Léon fait preuve d’un caractère d’entière et directe franchise; nous espérons qu’aucun d’entre vous ne sera heurté par les propos qu’il tient sur certains membre de sa famille élargie…( n’y a-t-il pas prescription après 90 ans )!
Lors d’une visite avec Philippe au Musée Africain de Namur, son conservateur nous avait déclaré être intéressé à recevoir cette correspondance même si Léon n’y tient pas toujours des propos politiquement corrects ( qu’il faut remettre dans leur contexte ) ni des propos intéressant le grand public car relatant l’actualité familiale ; l’avantage de ce dépôt consiste, à nos yeux, à ce qu’il sera sans doute consulté, étudié, analysé par des scientifiques, historiens, géographes… qui corrigeront certainement des erreurs dues, notamment, à la qualité des copies ! Nous souhaiterions obtenir un accord de votre part à ce sujet.
Puissiez-vous éprouver de l’intérêt et du plaisir en lisant toutes ces lettres, plaisir teinté parfois d’émotion, d’étonnement ou de gêne ! Et cette transcription sera encore plus familiale si vous réagissez, intervenez ou complétez certaines informations…comme vous y invite Philippe !
Charles Haulet
Je marque évidemment ma pleine approbation pour la communication au musée Africain de Namur des copies de la correspondance coloniale de oncle Léon. Comme relaté par Charles, j’y ai pu apprécier de visu le dynamisme et l’esprit d’ouverture de ce musée, de son conservateur et des nombreux bénévoles qui y œuvrent. Le meilleur moyen de les remercier de leurs efforts de perpétuer la mémoire du temps des Colonies est d’y contribuer.
Votre travail de transcription et de publication est tout simplement magnifique et instructif. Je suis persuadé que ces écrits seront utiles à des historiens, pro, amateurs ou apprentis, et pourront compléter l’Histoire de la Belgique, du Rwanda et des pays voisins parcourus par Léon. J’approuve totalement la mise à disposition de ces textes au public, via un musée ou une bibliothèque. Et je ne manquerai pas de continuer à parcourir ce blog!
A bientôt!
Bravo pour cette initiative qui dépasse la dimension familiale .
Passons le relais à nos familles, devoir de mémoire. Pour construire demain il est important de connaître son passé.
Et c’est l’occasion d’une communion avec vous tous nos chers cousins.
Bien affectueusement
Jean-Nicolas
Bonsoir Charles,
J ai commencé à lire une lettre aux enfants le soir, pour les endormir.
Manon (10 ans) est très intéressée et souhaite en faire un exposé devant sa classe.
Actuellement, nous sommes à la lettre 3 et la lecture suscite plein de questionnements de la part des enfants, notamment sur l existence de boys et du vocabulaire tel que les « nègres ». Malheureusement, très actuel aujourd’hui…
Bonne soirée et merci pour ce partage 🙂
Vaste débat que le problème de la colonisation du Congo par la Belgique !
Avant de la condamner en bloc et de vouer Léopold II aux gémonies, ce qui est très à la mode ces derniers temps, force est de constater qu’il y a beaucoup de vrai dans tout ce qui suit !
–1 Découverte du Congo par Stanley de 1876 à 1878 à la demande de Leopold II
— 2 État Indépendant du Congo 1885-1908
— 3 Congo belge 1908-1960
— 4 Indépendance du Congo sous la houlette malveillante des États Unis et de la Grande Bretagne le 30 juin
1960… deux pays convoitant les minerais du Congo.
— 5 Congo libre (1960- à nos jours)
A tous ceux qui croient savoir et qui ne savent pas !
Avant de porter des jugements incongrus sur des sujets dont ils ignorent tous les fondements ils devraient avoir lu ce qui suit :
Congo belge : 25.000 écoles construites en moins de 50 ans.
Congo libre : en 2010, il en reste moins de 100 fois moins.
Congo belge : 380 hôpitaux parmi les plus modernes de l’époque [même en comparaison avec certains pays européens] ; 1 lit pour 180 habitants (1 pour 410 en Egypte).
Congo libre : en 2010, les rares hôpitaux qui ont subsisté fonctionnent dans des conditions d’hygiène indescriptibles.
Congo belge : 3.000 dispensaires.
Congo libre : en 2010, une désorganisation totale, des rafistolages précaires, entrepris par des ONG occidentales.
Congo belge : le réseau routier (123.500 km carrossables) et les chemins de fer (5.240 km) les plus en pointe de toute l’Afrique.
Congo libre : en 2010, plus aucune route digne de ce nom ; des chemins de fer obsolètes et dangereux, de nombreuses lignes fermées.
Congo belge : 14.600 km de voies fluviales ouvertes à la circulation et drainées régulièrement.
Congo libre : en 2010, moins d’un dixième de ces voies fluviales utilisables.
Congo belge : en 1959, le PIB par habitant est de 90 dollars, le plus élevé d’Afrique, proche de la Grèce et du Portugal, égal au Canada.
Congo libre : en 2017, le PIB par habitant est un des plus bas d’Afrique (devant le Burundi et la Centrafrique) : 800 dollars, soit 95 dollars équivalents 1959.
Pourtant, depuis 1960, plus de 65 milliards de dollars ont été versés au Congo [brièvement Zaïre] par la communauté internationale et singulièrement par la Belgique.
En 2009, le Congo était le pays africain qui a exporté le plus de capitaux vers des paradis fiscaux.
Donc, marre de ces images de victimes de famines, de misère endémique, de pénurie, de dénuement.
La Belgique n’y est pour rien que diable !
Il faut pointer l’index accusateur vers les « élites » congolaises qui, par leur pillage systématique des richesses du pays, ancrent leur pays dans l’indigence.
Ils en viendraient à démontrer la justesse de la vision paternaliste des colons d’avant 1960 : « Les Africains ne sont pas capables de prendre leur propre destin en main ».
Une tragédie en Noirs et Blancs.
Le seul ratage des Belges au Congo ?: n’avoir pas pu éradiquer les vieilles haines tribales.
Au soir du 30 juin 1960, premier jour de l’indépendance, elles éclataient, provoquant massacres et pillages.
Dans son discours du 30 juin 1960, Lumumba appelait ses « frères de race » [ce sont ses propres mots] à diriger leurs frustrations contre les Belges.
Car le racisme [un vrai de vrai] anti-Blanc, cela existait et cela existe toujours… jusqu’au cœur de Matongé, version bruxelloise.
Marre de l’auto flagellation !
Depuis la fin des années soixante, certains beaux esprits inculquent la repentance aux Belges. A coup de mensonges, la plupart du temps. «L’affaire» des mains coupées, par exemple.
On en rend responsable les « sbires de Léopold II ». Mensonge !
Cette pratique existait bien avant l’arrivée des Belges : elle était appliquée par les trafiquants d’esclaves arabes et africains islamisés.
On en veut pour preuve la tragique fin du sergent De Bruyne et du lieutenant Lippens. Tombés aux mains du sultan Setu, ils furent égorgés à la musulmane, avant d’avoir les mains et les pieds coupés.
Signalons que les dépouilles de ces deux héros furent exhumées en 1960 par la 2ème Compagnie du 3ème Para, afin d’éviter les profanations [déjà !].
Réaction du gouvernement belge ? Refus du rapatriement des corps…
Un des responsables de cette décision inique n’était autre qu’Arthur Gilson, le ministre qui était si courtaud qu’on prétendait que ses semelles sentaient la brillantine dont il faisait un usage inconsidéré.
Les mêmes beaux esprits nous bourrent le crâne avec cette contre-vérité: «La Belgique ne doit sa prospérité qu’à la colonisation du Congo». Faux !
La Belgique était extrêmement prospère bien AVANT l’arrivée des Belges au Congo. En effet, au XIX ème siècle, grâce à sa révolution industrielle, la Belgique était le deuxième État le plus prospère au monde derrière la Grande-Bretagne.
Comment un petit pays comme la Belgique aurait-il pu coloniser un territoire 80 fois plus grand que lui (7 fois plus grand que la France), si elle n’avait disposé d’une richesse financière et d’une puissance industrielle hors norme ?
Et si, en effet, la Belgique a pu tirer profit de sa présence au Congo, elle fut le pays qui dépensa le plus à installer des réseaux routiers, sanitaires et scolaires dans sa colonie.
Il est plus que temps de rendre hommage à l’œuvre des Belges dans cette région du monde décimée par des siècles de razzia esclavagistes arabo-musulmans.
Aussi grâce à un grand Roi visionnaire qui fit de la Belgique la deuxième nation la plus prospère de la planète – c’était il y a un siècle…
Il aura suffi de 50 ans pour que le Congo libre démembre tout l’héritage laissé par la Belgique.
A se demander ce qu’Albert II est allé faire aux fêtes de « l’indépendance » d’un pays d’une ingratitude crasse, en passe de devenir une colonie chinoise… !
Où va-t-on?
Ne sortons pas le texte du contexte et remercions Léopold II et Albert Ier pour ce qu’ils ont fait pour la Belgique.