Lettre 20




Ile Idjwi, le 11 avril 1929.


                      Ma bien chère mother,

Inutile de te dire toute la peine que m’a causée la terrible nouvelle de la perte de la chère petite Monique.
Mais qu’est ma peine à côté de la douleur de Marie et Ferdinand ? Ils étaient si heureux et si confiants dans l’avenir – leur grande affection mutuelle et celle pour les leurs mises à part, toute leur vie se résumait en l’amour de leurs chers petits, qui étaient leur seule ambition et leur bonheur rayonnait tant, qu’à les voir on était heureux ! Le malheur les frappe bien cruellement dans ce qu’ils ont de plus cher.
Et qu’est ma peine, ma chère mother, à côté de la tienne et de celle de mon cher papa ! Ces petits sont toute votre joie et votre consolation – plus peut-être que vos propres enfants qui grandissent trop vite et ne se souviennent pas toujours assez de tout ce que vous avez fait pour eux.
J’avais tant de plaisir à voir pendant mon congé et à lire dans vos lettres combien ces petits réjouissent votre vie et vous consolent de vos peines.

Mon Dieu ! C’est trop de malheurs pour vous. Après les tristes émotions que vous a données la malheureuse Tensette et après tant d’autres épreuves, voilà ce dernier plus grand peut-être que tous les autres.
Je me représente ton chagrin, ma chère mother et celui de mon cher papa. Dieu qui lui a permis de sauver tant de petits êtres, lui a refusé la joie de sauver son petit-enfant. C’est trop triste vraiment. Ma pensée, crois le bien, n’est pas égoïste …
Ma chère mother, je relis ta lettre et je n’y trouve, malgré tant de malheurs, aucune pensée amère – tu penses même à me consoler ! Combien je t’admire ! Devant une si sublime résignation à Sa volonté, Dieu ne peut que t’envoyer toutes ses consolations. Qu’Il daigne consoler aussi papa et les pauvres parents et tous ceux qui pleurent la petite Monique en permettant que l’espoir de famille se réalise selon ses vœux.
La petite sœur, tant désirée, avec les petits Dédé et Alice diminueront bien vite, Dieu le veuille, l’amertume du souvenir du petit ange ravi à notre affection.

Les parents de Lamotte sont aussi bien à plaindre et leur longue suite de sacrifices n’est pas donc terminée encore ! Oui, c’est une famille bien sympathique.

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Lettre 19




Shangugu, le 20 mars 1929

                        Ma bien chère mother,

Merci de ta bonne longue lettre du 27 janvier, reçue il y a quelques jours.

J’ai été bien heureux d’avoir de rassurantes nouvelles sur la santé de notre chère Tensette.
Les détails sur son triste accident m’ont bien intéressé, c’est réellement un malheur incompréhensible. Je tremble à l’idée que la pauvre petite aurait pu être encore en Afrique, loin des siens et sans les soins si assidus et si affectueux qu’elle a reçus.
Je me figure aisément, par la tristesse et l’anxiété que j’ai éprouvés, quels tristes journées toi-même et papa avez dû passer. Mais il est superflu de regretter trop ce petit ange qui n’a pas vécu et maintenant que Tensette est bien, il n’y a plus, j’espère, qu’un mauvais souvenir et on peut envisager l’avenir avec confiance.
La tragique mort de Jean a certes été un malheureux événement, mais cependant providentiel. Dieu arrange souvent les choses d’une façon terrible et pour nous incompréhensible.
Veuille-t-Il donner maintenant la paix et le bonheur à tous.
Je souhaite que Nic. se plaise dans ses nouvelles occupations. Tensette sera-t-elle bientôt en état de s’occuper de son nouveau home ? Elle désirait tant un petit chez soi fixe ;..
La petite Alice laissera un grand vide rue Léon Mignon, mais sans doute y reviendra-t-elle souvent avec sa gentille maman … Puis il y a Marie qui se charge de remplir les vides !!
Quant à la mentalité de Madame Laurenty, il vaut mieux hausser les épaules ; cela ne mérite pas de s’y attarder.
Merci du souvenir de notre regrettée bonne-maman. Les citations en sont très belles. Voilà le 12 janvier une date doublement triste. Les nouvelles que tu me donnes de tout et tous me font bien plaisir.
Voilà Luce une grande jeune fille, je suis content qu’elle te rende tant de services … chacune son tour. Te restera-t-elle un peu plus que ses aînées ??

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Lettre 18




Nyamirundi, le 1er mars, terminée le 5 mars.

                          Mon cher papa, ma chère mother,

Il y a longtemps que je veux vous écrire une longue lettre avec quelques détails sur mes pérégrinations dans le Kivu ; depuis nouvel an, je ne me souviens pas d’avoir écrit ni bien longuement, ni bien fréquemment.

Après avoir vu le major à la mission de Nyagezi, entre Noël et Nouvel An, je suis allé construire un signal sur un sommet isolé et formidable, côté Kivu, chez les Banyabongo.
Espérant pouvoir y mesurer, j’avais campé au sommet, dans une petite salle ??? (illisible). La nuit, arrivent un orage et des pluies torrentielles pendant plusieurs heures – les rigoles de ma tente débordent et inondation !
Je ne m’en suis aperçu que le matin, en me réveillant la tête lourde à cause de l’humidité … en voulant sortir de mon lit, je vois mes pantoufles flottant à l’entrée de la tente – la carpette avait reçu l’eau par au-dessus et, étant imperméable (l’ayant été du moins), retenait l’eau : il y avait 20 cm ! Plusieurs de mes malles ayant des petits trous, l’eau s’y était infiltrée, de même que dans la plupart des caisses … et pour comble, les nuages n’ont pas quitté la montagne ce jour-là et rien n’a pu sécher que le lendemain. Sale sommet ! Il n’y a pas de bois dans la région, pas du tout – mes gens avaient dû se faire de misérables huttes, rien qu’avec des herbes ; comme bois à brûler, les indigènes emploient des fougères séchées et des tiges de papyrus … parfois, ils apportaient quelques vieux bambous arrachés à leurs huttes et venant de la forêt – à plusieurs jours de là.
Le signal fut terminé, heureusement, en 3 jours et c’était bien car, mâts, traverses, cordes et herbes devaient être cherchés à plusieurs heures de là. Mais, il ne faisait pas clair et je dus descendre du sommet, regrettant bien d’avoir campé en haut. Ce sommet n’a pas même 2600 m, mais étant tout à fait isolé et fin d’une crête, il accroche tous les nuages, reçoit toutes les draches et tous les coups de foudre passant à proximité – ce n’est d’ailleurs qu’une masse de fer : ça se nomme Bisunzu.

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Lettre 17




Noël 1928

             Mon bien cher papa, ma bien chère mother,

Voila revenue l’époque de l’année où il est, peut-être, le plus pénible d’être séparé des siens.
Je devais, pour Noël, retrouver le major Hoier à la mission des P.B. de Nyangizi ; hélas ! avant hier, j’ai « piqué » une bonne fièvre, la première de ce terme – si ce n’est pas jouer de malheur ! – ce ne fut pas grave, car je suis sur pied déjà ; mais pas en état encore de faire la grosse étape qui me sépare de Nyangizi, je suis bien forcé de passer cette journée seul à penser à vous tous et à ce que je ferais si j’étais chez nous … les messes, les chants et … les ???? (illisible)

A vrai dire, si je n’étais pas persuadé que nous avons ce jour le 25/12, et que je ne pensais pas à la Noël de chez nous, je ne m’apercevrais pas que c’est Noël ! Je suis sur une colline pas trop haute, il fait assez chaud ; comme vue, le signal, un village, un morceau du lac Kivu … Il n’y a, dans tout cela, pas même un air de dimanche !
Je m’en fais donc une raison et remets Noël à la fin de la semaine : j’irai retrouver le major là où il sera et passerai le dimanche à la mission.

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Lettre 16




8/12/28



                          Mon bien cher papa,

Saint-Nicolas – en l’espèce, le soldat 2ème classe Lindanda – m’a apporté hier, avec un jour de retard, ta bonne lettre du 21/10. Je n’avais pas terminé ma lettre à mother, j’y joins un petit mot pour te remercier de la tienne.

Je serai très heureux de recevoir les photos ; j’espère qu’elles seront aussi bien réussies que les groupes de Clervaux pris par Marie. Merci pour le « méta » et les « coins pour photos ». Je suppose que tout arrivera par prochain courrier.

Toujours très heureux des bonnes nouvelles de tous, spécialement de Tensette et des 3 petits. D’après ce que tu me dis, même Dédé et Monique, qu’il n’y a pas un an que je n’ai plus vus, changent tellement que ne je les reconnaîtrais déjà plus … faut pas demander Alice !

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Lettre 15




Kibuburu, le 6 décembre 1928.


                          Ma bien chère mother,

Je t’ai déjà remerciée de ta bonne longue lettre du 3 octobre, par une carte envoyée par le précédent courrier. Merci encore mille fois de toute l’affection que tu m’y témoignes.
Si le récit de mes pérégrinations et de mes petites aventures – toujours les mêmes, cependant – vous intéresse, c’est avec encore plus d’intérêt que je lis, moi, les petites nouvelles de Liège et de toute la famille.
Je suis si heureux qu’elles soient si bonnes pour tous, y compris pour notre chère Tensette.
Pour elle, l’événement approche … je suis un peu rassuré par les nouvelles de son état actuel. Dieu veuille, qu’au reçu de cette lettre, tout se soit bien passé.
Et après, pourvu que Madame Laurenty trouve une place qui plaise à Nic ; car il est bien désirable que Tensette reste au pays avec les petits. Un ingénieur de l’U.M., M. Marshal, rentrant en congé via le Kivu, m’a rencontré à Bukavu, il y a quelque temps. Il avait une lettre de Nic pour moi, mais pas en poche … je ne l’ai pas encore reçue et me demande ce qu’elle contient ! M. Marshal me disait qu’il avait été étonné du retour de Nic….. et qu’il pensait qu’il avait été si heureux pendant son congé, qu’il en avait oublié les misères de l’U.M. pendant son premier terme … J’espère que les misères du second terme auront plus d’effets !

Ici, tout va bien. Nous sommes en pleine saison des pluies, il fait très humide …heureusement, il ne pleut généralement pas avant 11h ou midi, et l’on peut arriver à l’étape sans être douché. Je mesure aux derniers signaux côté T.O. avant de passer pour tout un temps, si pas définitivement, au Kivu.
Si j’ai bon souvenir, j’ai parlé, dans mes lettres de Lemura, de notre passage au Kivu. Depuis, la question est mise à peu près au point.
Le major Hoier m’avait donné rendez-vous pour le 19 à Costermansville (Bukavu) – j’y suis allé, mais lui n’est arrivé que le 22 et encore, pendant quelques heures seulement : il venait d’Uvira en limousine ! sans ses bagages et est reparti le jour même. Nous n’avons pas eu le temps de nous parler, car nous sommes partis directement faire le tour des autorités !! commissaire de district, directeur du Comité National du Kivu, etc…

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Lettre 14




Mitaristuva, le 6 octobre 1928

                          Ma bien chère mother,

Je viens de recevoir ta bonne longue lettre de Clervaux et suis si content de savoir que, tous, vous y avez passé de bonnes et reposantes vacances. Je comprends le plaisir que l’on a d’être bien installé, dans un pays splendide, en un endroit de « tout repos », délivré de tout souci, et au surplus bien chez soi, en famille. J’espère que ces quelques jours de vacances auront fait du bien à tous, spécialement à toi-même et au cher papa. C’est dommage que vous n’ayez pu prolonger votre séjour et c’est surtout dommage que vous ne preniez pas plus souvent quelques jours de repos ; et j’espère bien que maintenant que vous connaissez l’adresse du « petit coin » idéal, vous y retournerez bientôt !

Je ne suis pas moins heureux, ma chère mother, de voir par ta lettre que tu envisages avec plus de calme et de confiance le retour et l’état de notre chère Tensette. Tu en avais l’air si remuée et effrayée dans ta dernière lettre – ce qui était d’ailleurs compréhensible – que j’en étais tout bouleversé moi-même. J’espère que l’heureuse arrivée de notre petite Tensette avec la petite Alice aura achevé, si pas de dissiper, du moins de calmer tes appréhensions et celles de papa, et que Dieu vous a encore donné la force de supporter cette épreuve nouvelle et d’attendre les événements avec courage et confiance.
Le principal est que l’accouchement se passe bien, après cela … on verra. J’ai pleine confiance pour le premier point, pour toutes les raisons que je te décris dans ma précédente lettre, et … bon espoir pour la suite.

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Lettre 13




Lemera, 21/9/28

                       Mon bien cher papa,

Je n’avais pas terminé ma lettre à mother que je reçois la tienne du 10 août.
Tensette est donc à Liège à cette heure ! Puisse dieu faire que cet événement n’apporte que du bonheur à tous ; comme j’attendrai impatiemment des nouvelles !

Voilà le pauvre oncle Jo sans doute parti. C’est une délivrance – on ne peut guère s’en attrister. Pourvu que les neveux respectent au moins sa mémoire, question héritage. Il y en a bien qui sont capables de se quereller !

Je suis vraiment peiné de la triste nouvelle que tu m’apprends : la rupture des fiançailles de Germaine.
Pauvre petite Germaine, elle méritait mieux. Il est cynique ce jeune homme qui prend une jeune fille pour un médicament que l’on rejette quand ça ne plaît plus … la cure ne lui semblait pas efficace ? Il y a des gens qu’on devrait enfermer pour abus de confiance, ils sont plus dangereux que les voleurs de grands chemins !
Vraiment, le malheur s’acharne sur Terpoorten. La maladie de Marthe – est-elle guérie au moins ? – et ceci maintenant ; ce n’est pas ce qu’il fallait au caractère énigmatique et renfermé de Germaine ; elle va certainement se faire plus de chagrin que cela n’en vaut … pauvre petite, ce n’est pas gai pour elle, ni pour tante Gaby et oncle Albert, ni pour ses frères et sœurs, les ennuis mondains à part même. Je lui souhaite qu’un brave garçon la console bientôt. Pourquoi pas ?

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Lettre 12




Terminé à Tshamudongo, le 4/9/28

             Mon cher papa, ma chère mother,

J’ai terminé mon journal, il y a près d’un mois, à Nyabiunguve.
J’attendais, je pense, là-bas le chef Muteza. Je pouvais l’attendre longtemps : mon soldat parti à sa recherche revint me dire que Muteza était un jeune infirme, sourd et muet … Sur quoi, furieux, j’ai « pondu » une lettre officielle à l’administrateur du territoire et en ai envoyé copie avec une autre lettre au Commissaire de District … Résultat : « cigare » de dimension pour l’administrateur et envoi de tous les notables et de 20 policiers à Nyabiunguve ! Grâce au notable que j’avais ??? Illisible les premiers jours, j’avais 15 travailleurs par jour … et mon signal était presque terminé … les autres notables l’achevèrent eux-mêmes et les policiers me fournirent les porteurs pour le lendemain …

Ces policiers valent la peine d’être vus ! Ils ont tous le bambou qu’ils manœuvrent comme un fusil, un couteau indigène comme baïonnette, un coffre en osier comme sac et un uniforme bleu, fez rouge, avec beaucoup de … fantaisies. Il n’ont pas grand chose à dire, à part de rares exceptions, mais ????

A Idjwi, Makangala où je me rendis ensuite, cela alla très vite ; il y avait à proximité assez de stocks pour construire 3 signaux et des bambous par centaines dont je ne savais que faire, toujours effet de la lettre…

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Lettre 11




Katshubhu, le 27 juillet 1928

                          Mon bien cher papa, ma bien chère mother,

Je pense que je vous ai quittés, il y a 15 jours, à la rivière Mobimbi ; je vais vous conter mon voyage dans l’île d’Idjwi.

J’attendais à la Mobimbi le steamer ( ?), mais pas de bateau le mardi, ni le mercredi matin. J’avais des pirogues dont plusieurs fort grandes et vers 9h la … flottille se mit en route. Il y avait 6 grandes pirogues pour moi, mon personnel et mes bagages (sauf Philibert et le palefrenier envoyés m’attendre à Kalehe), plus 2 grandes pirogues pour le chef Biglimani qui voulait absolument m’accompagner … ça faisait 8 embarcations avec une soixantaine de pagayeurs. Moi-même, j’avais une grande pirogue de 11 pagayeurs et on allait bon train. Heureusement car nous étions partis tard et il y a 5 heures de traversée, dont 3h ½ très loin de la rive.

Vers 13h ½, on s’arrêta à la petite île de Ndagambwa et à 15h 1/2 , nous accostions au Nord de l’île Idjwi, au poste à bois du steamer : Kihumba. Il était temps, car le lac devenait très mauvais. Le « capitaine » du steamer avait accosté là le matin, et était parti à Kisenyi, comptant me prendre le jeudi à la Mobimbi … Il paraît qu’il ma cherché pendant deux heures à la rive le jeudi … il aura juré ! moi, j’étais déjà à Moganzu, à 1h ½ de Kihumba et sur une crête, en train de construire le signal.
La population d’Idjwi est un ramassis de toutes sortes. Tous les indésirables des rives du Kivu se sont, depuis longue date, donné rendez-vous là-bas. Il y a des Bas … (illisible), des Banyabongo, des Bahavu et beaucoup de Banyawas. On y parle tous les dialectes du Kivu, mais surtout le kinyarwanda dans le Nord et le Bashi dans le Sud, avec certaines différences.
Les gens sont encore peu soumis au chef et à l’européen. Cela découle de leur origine même et du pays qui est  ….(illisible)

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Lettre 10




La Molimbi, le 10 juillet 1928.

                                                                              Mon bien cher papa, ma très chère mother,



En attendant le bateau qui doit me transporter d’ici à l’île Idjwi, je vais bavarder un peu avec vous et vous conter quelques détails sur mon voyage depuis que j’ai quitté Kigali, après mon long séjour là-bas avec le major Hoier et l’ami Coubeau.
Je fis le même voyage qu’en avril 1925 … un peu plus confortablement à cause de Philibert !
1ère étape Frimera avec la montée du Djari.

2ème étape Munyachima : on passe, à moitié chemin, au pied de la mission de Rulindo ( Pères Blancs ) et on entre en territoire de Ruhengeri en passant le pont en briques de la Basse. Le gîte est joli et très confortable : maison en briques et tuiles, légumes et fraises au potager du gîte ; c’est la même chose au gîte d’Akimondo, où l’on arrive le 3ème jour, après la grimpette et la redescente du Mont Kabuye ?
De là, on a, en saison des pluies, une vue splendide sur les volcans, mais maintenant on ne voyait pas à 10 km tant les brumes sont fortes. Il pleut cependant beaucoup dans cette région qui, du fait, est très prospère et ne connaît jamais la disette.
Les habitants (des Balera) sont difficiles à conduire, mais solides et travailleurs … autant que peut être un nègre !

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