Charles Haulet est né le 27 février 1907 à Visé, il est le 4ème enfant de Léon-Félix HAULET mais le 2ème de la seconde épouse de Léon-Félix, Irma Magis.
Le matricule 622 Charles Constant Lucien Marie HAULET a fait l’essentiel de sa carrière à l’armée en tant qu’officier Aumônier 2e classe :
- Service militaire comme milicien de la classe 1927 effectué au 3ème corps médical du 16 août 1927 au 15 août 1928
- Nommé aumônier de 2e classe de réserve le 6 novembre 1936 et désigné pour le 14ème régiment de Ligne, il prête serment le 04/10/1937.
- Rappel du 28/09/1938 au 3/10/1938 au 14e de Ligne
- Désigné Administrativement au régiment Cyclistes-Frontière le 15 juillet 1939
- Mobilisé le 26/8/1939 au régiment des Cyclistes-Frontière jusqu’au 14/3/1940
- Passe au 2éme Cyclistes-Frontière du 15/03/1940 au 28/5/1940, date à laquelle il est fait prisonnier par les Allemands
- Renvoyé dans son foyer par l’autorité allemande le 11/6/1940 et renvoyé à la vie civile le 01/07/1940
- Résistant du 01/09/1940 au 14/10/1942 ***
- Arrêté le 14/10/1942, incarcéré à la Citadelle de Liège jusqu’au 10/06/1943 puis envoyé à Dachau en tant que prisonnier politique jusqu’au 14/5/1945 ***
- Reconnu prisonnier de guerre le 22/11/1945 ***
- Désigné administrativement pour le Dépôt d’armée N°5 le 10/10/1945
- Désigné administrativement pour le dépôt d’armée N°2 le 15/03/1950
- Désigné administrativement pour le Noyau Mobilisateur 29 le 09/12/1952
- Cesse d’appartenir, par limite d’âge, au cadre de réserve le 1/4/1961
*** Les faits de résistance et la déportation en tant que prisonnier politique, bien que réalisés en dehors du cadre de l’armée, sont dûment répertoriés dans les états de service tenus par l’Armée.
En fait, le statut de prisonnier de guerre lui avait été accordé le 22/11/1945 afin de permettre le paiement d’avances à ses ayants-droits. Cela a été rectifié quand la qualité de prisonnier politique lui a été reconnue le 22/06/1948.
Les faits de guerre auxquels Charles HAULET a participé ont été décrits dans le dossier DACHAU ( https://haulet.be/gen/charles-haulet-a-dachau/ ).
Il s’est particulièrement distingué tant à Ville-en Hesbaye le 12 mai qu’au canal de Willebroek et à Pont-Brûlé le 17 mai et enfin sur la Lys le 21 mai. Son attitude courageuse et exemplaire lui a valu une citation à l’ordre du jour de l’Armée et des récompenses honorifiques.
- Croix de Guerre 1940, avec palme (10 août 1946)
- Médaille Commémorative de la Guerre 1940-1945 avec deux sabres croisés (21 juin 1953)
- Chevalier de l’Ordre de la Couronne (15 novembre 1947)
- Chevalier de l’Ordre de Léopold (8 avril 1951)
- Officier de l’Ordre de la Couronne (15 novembre 1952)
- Croix du prisonnier avec 6 étoiles (2 mai 1949)
Les 3 distinctions dans les Ordres Nationaux sont des distinctions civiles mais accordées « en récompense des services rendus à l’armée ».
Un aspect anecdotique : On constate que le frère aîné de Charles, Léon, n’a pas été le seul de la famille à avoir connu des problèmes quant aux régimes linguistiques de l’armée belge !
En effet, désigné pour une unité du 14éme de Ligne passant en régime linguistique flamand, notre aumônier demande sa mutation pour le régiment Cyclistes-Frontière, ce qu’il obtient.
Mais un Major du Bataillon IV de ce régiment Cyclistes-Frontière, qui comportait une compagnie d’expression flamande, a demandé la démission de l’aumônier HAULET, arguant de sa méconnaissance du flamand.
L’aumônerie Catholique à l’Armée a transmis le « cas HAULET » à l’autorité ecclésiastique supérieure qui a estimé en retour « qu’un aumônier ayant une connaissance insuffisante notoire d’une de nos langues nationales alors qu’il a déclaré le contraire – c’est le cas HAULET – ne méritait que la démission d’office » et en informe, par courrier du 06/09/1939, le ministère de la Défense Nationale en déclarant se ranger à cet avis ecclésiastique.
Au ministère, de bureaux en bureaux, il est proposé de « démissionner l’intéressé sans ajouter la mention « d’office » « . Comme quoi, il y a davantage de bonnes âmes au ministère qu’à l’évêché !
L’abbé s’adresse alors à son évêque, par lettre datée du 19/09/1939 écrite à La Chartreuse à Liège (mon grand-père maternel, le colonel Louis Swaluë, en était alors le redoutable et redouté chef de corps…), pour lui expliquer que le bataillon est dorénavant entièrement d’expression française, ce dont le Major s’est bien gardé de tenir compte puisqu’il ne révoque pas sa requête. Il s’y explique aussi sur ses raisons d’avoir renseigné une connaissance des deux langues, ce qu’appuie par écrit annexe à la même date l’Aumônier KERREMANS, chef de service de l’Aumônerie 3 D.I. en soulignant qu’il espère que la « gaffe » du Major puisse être réparée.
Nous n’avons pas trouvé de suite formelle mais les événements ultérieurs montrent que l’aumônier HAULET a vu son cas se résoudre positivement puisqu’il combattra au sein de cette unité.
Bonjour je suis m battaglia et je voulais savoir si m charles haulet à fait de la peinture car j’ai une peinture de Amonmai d egypte donc je voulais savoir si ç était bien lui l atueur de se dessin car elle est jolie merci bien à vous me battaglia
Bonjour Monsieur Battaglia,
Merci pour votre message.
A ma connaissance, mon oncle, l’abbé Charles Haulet, n’a jamais pratiqué la peinture. J’ai toutefois communiqué votre question à quelques cousins qui en sauraient peut-être plus.
En attendant, vous serait-il possible de me faire parvenir une photographie du tableau dont vous parler et plus particulièrement de la signature.
En vous remerciant déjà, avec mes salutations,
Philippe Haulet
Beau travail les cousins !